Voilà un polar de Serge Le Gall très agréable à lire, surtout par les douarnenistes qui peuvent suivre les personnages à chaque coin de rue.
On imagine le commissaire Landowski en gabardine "Colombo", la logeuse on la devine en coiffe douarneniste ( penn sardin ) avec son sarrot
Une chose m'a contrarié. C'est l'emploi du langage douarneniste qui n'est pas toujours utilisé bien à propos.
Exemples :
- "...je vous ai entendu au-dessus de moi parement, même que j'ai pas pu fermer l'oeil avec vous !..." p.62
Remarque : parement se dit en début de phrase et s'emploie surtout à la place de "j'espère que"et non de "bien sûr". Même problème p.96 "...mais du poisson parement...", p.106 "...j'ai envie de vous parler de ces deux chipies, parement...", p.137 "...j'avais raison, parement."
- "...A mon âge,on a les os qui sont partis kraze, vous savez..." p.62
Remarque : kraze s'emploie uniquement pour les crêpes. Une crêpe kraze a presque la texture d'une crêpe dentelle, elle est souvent trop cuite.
- "...Malévurusse que c'est de voir ça..." p.163
Remarque : Malévurusse s'emploie de préférence en interjection à la place de "malheureux" ou même de "mon Dieu". Dans la phrase ci-dessus il aurait été préférable d'écrire : "Malévurusse ! c'est pas possib de voir ça...