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Gilles MARTIN-CHAUFFIER - Le roman de la Bretagne

Une histoire de Bretagne inhabituelle, surprenante quelquefois et qui se termine en 1804 pour l'auteur. A mon avis, ce livre d'histoire se termine en 1514 car la suite n'a plus le même élan. Après la fin de "l'indépendance", c'est un récit historique des plus classiques, alors qu'avant c'est plaisant à lire, ce qui n'est pas toujours le cas . Voici quelques passages que vous pourrez découvrir au fil de ces pages.

 

[Nous sommes vers 880...Attaque de Ragenhold, le chef norvégien...Alain Legrand s'expatrie]

Nos saints et leurs serviteurs partirent prier pour nous à Auxerre, Paris, Montreuil ou Senlis. Et attention, je ne parle pas de ces petits saints de sous-préfecture qu’on invoque pour les rhumes de cerveau ou pour les règles douloureuses, je songe aux pères de l’âmebretonne, saint Corentin quittant Quimper pour Marmoutier, saint Gwénaël partant pour Courcouronnes, saint Samson réfugié à Orléans.

 

[Nous sommes vers 1360...Charles de Blois (marié à Jeanne de Penthièvre) et Jean de Montfort se partage la Bretagne]

Le Nord à Charles de Blois, le Sud à Jean de Montfort, son gendre. La lassitude est telle , la misère si criante que tout le monde est prêt à approuver. Sauf une personne : Jeanne de Penthièvre. C’est une cinglée mais c’est un vrai chef et une vraie Bretonne. Elle refuse. Diriger une mini Bretagne sans Nantes, Vannes et Quimper ! Jamais. Charles, son mari, plonge dans son missel mais ne comptez pas sur elle pour se laisser enfumer par les vapeurs d’encens. Elle lui rappelle sèchement de qui il tient ses droits sur le trône, le prie de renfiler ses bottes et, au lieu du prie-Dieu, l’expédie vers les écuries.

 

[Nous sommes en 1492...au sujet des relations entre Anne de Beaujeu (ancienne régente) et Anne de Bretagne (nouvelle reine)…]

Deux mois plus tard, la duchesse devenue reine (Anne de Bretagne) se venge. Le 8 février 1492, quinze jours après son quinzième anniversaire,dans la basilique de St Denis, pour la première fois de l’histoire de France, la souveraine a droit à un sacre personnel et solennel. Il s’agit de signifier clairement à l’Europe que seul le mariage avec Charles est valide. Et la petite fille en satin blanc a la joie perverse de voir sa traîne portée par la Beaujeu elle-même. Pauvre régente : elle n’a que trente et un ans et cette péronnelle haute comme trois pommes lui indique déjà la porte de sortie. Dès le premier coup d’œil, elles se détestent. Mais la nouvelle Première dame se moque de tels états d’âme. La souris n’a pas à téter les mamelles de la chatte et Madame de Beaujeu n’aura qu’à regagner ses terres.

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