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Funérailles célestes

Xinran

"Funérailles célestes"

Editions Philippe Picquier

Funérailles célestes est une histoire d'amour et de perte, de loyauté et de fidélité au-delà de la mort. Xinran dresse le portrait exceptionnel d'une femme et d'une terre, le Tibet, toutes les deux à la merci du destin et de la politique. ( extrait de la 4ème de couv.)

Wen, la femme, part à la recherche de Kejun, son mari, médecin chinois mort au combat sur les plateaux tibétains. Pendant des années, recueillie par une famille tibétaine, elle découvre des paysages, des coutumes, une culture, puis ce qui est arrivé à Kejun.

Extraits

Kejun s'adresse aux Tibétains après avoir tué un vautour, animal sacré, qui dévorait des cadavres et une personne encore en vie :

" Ni moi ni les autres chinois ne sommes venus ici pour vous faire du mal. Tout ce que nous voulions faire, c'était vous apporter nos connaissances, pour améliorer vos vies, comme la princesse Wencheng l'a fait il y a plus de mille ans. Elle vous a enseigné à tisser, à cultiver la terre et à guérir les maladies. Nous voulions vous monter comment utiliser de nouveaux matériaux pour améliorer vos tentes, comment fabriquer de nouvelles sortes d'objets en cuir, comment engraisser vos animaux. Nous voulions vous aider à combattre les démons des maladies qui vous font souffrir. Bien que nous portions des armes, nous ne voulons pas nous en servir contre vous. Nous voulons seulement les utiliser comme vous utilisez vos couteaux, pour nous protéger des mauvaises gens. Hier, j'ai voulu sauver un de vos lamas, qui n'était pas mort, comme vous le croyiez. Mais je comprends que j'ai fait une erreur en tuant l'un de vos messagers sacrés. Je désire payer pour mon erreur. Je vais sacrifier ma vie pour rappeler les vautours. Selon votre religion, les vautours sacrés ne mangent pas de démons. Quand je serai mort, je vous demande de découper mon corps avec vos couteaux et de voir, si dans la mort, nous les Chinois sommes pareils à vous, les Tibétains. Si les esprits envoient en messagers leurs vautours, j'espère que vous croirez que nous autres Chinois, nous les considérons aussi comme nos amis, que la haine et le sang versé sont l'oeuvre des démons, et que pour les esprits nous sommes tous frères ! ".

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